ni putes, ni soumises contre les discriminations

Publié le par vero

La lutte contre les discriminations

Le mot discrimination vient du latin discriminatio qui signifie séparation.
Selon l’article 225-1 du Code Pénal,
« Constitue une discrimination, toute distinction opérée entre les personnes physiques en raison de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur apparence physique, de leur patronyme, de leur état de santé, de leur handicap, de leurs caractéristiques génétiques, de leurs mœurs, de leur orientation sexuelle, de leur âge, de leurs opinions politiques, de leurs activités syndicales, de leur appartenance ou de leur non - appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ».
Ces dernières années, on a constaté à une recrudescence des actes à caractère discriminatoire : insultes racistes, antisémitisme, sexisme….Une véritable atmosphère de non respect s’est installée, banalisant des actes aussi abjects.
Notre mouvement lutte contre toutes les formes de discrimination. Nous les condamnons très fermement car il faut le rappeler, « tous les hommes naissent libres et égaux en droits » (art 1° de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen).
Nous avons abordé la question des discriminations lors du Tour de France Républicain et nous l’abordons toujours lors de nos interventions dans les établissements scolaires. Il est important d’apprendre à nous respecter quelles que soient nos différences car loin d’être des handicaps ce sont des richesses à ne pas dissimuler.
La discrimination raciale plane et menace la sphère publique. Les insultes à caractère raciste et antisémite ne cessent de pleuvoir et n’épargnent malheureusement pas le paysage français. Il n’est pas normal que des propos tels que « sale juif », « sale arabe » ou « sale noir » se banalisent. Ce sont des actes susceptibles de poursuites judiciaires. La loi du 3 février 2003 condamne très sévèrement les agressions jugées racistes.
De son côté, le sexisme, qui touche en premier lieu les femmes, persiste toujours. Il est toujours difficile d’être une femme et existe dans toutes les sociétés. Dans le monde professionnel, le sexisme fait toujours des ravages écartant les femmes des postes à hautes responsabilités. La maternité est souvent mal acceptée par les employeurs qui préfèrent ainsi engager des hommes plutôt que des femmes.
Enfin, l’une des discriminations les plus courantes mais peu abordée est l’homophobie. L’homosexualité est très souvent mal acceptée et donne lieu à une violence à l’égard des personnes qui l’affichent au grand jour. Ces derniers font également l’objet de rejet de la part de leur famille, amis…. Pourtant, l’homosexualité a toujours existé mais cette orientation sexuelle reste difficilement assumée. Nombreuses sont les sociétés et les religions qui la considèrent comme une perversion, une maladie ou une tare. La loi du 18 mars 2003 punit sévèrement une agression jugée homophobe.
Aujourd’hui, plusieurs formes de discrimination sont perceptibles. La plupart des victimes préfèrent garder le silence par peur de se faire remarquer ou par peur de représailles. Ne cautionnons pas les discriminations en nous taisons. Osons parler et les dénoncer.
Afin d’aller encore plus dans ce combat contre les discriminations, Sihem HABCHI, Présidente du Mouvement Ni Putes Ni Soumises, est membre du Collège de la HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité).

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