temoignage émouvant de Benoit

Publié le par vero

Bonjour,

Je vous écrit ce commentaire parce que je ne sais pas où témoigner.
Tout d'abord, je suis un homme.

J'ai eu par le passé un souci avec mon ex-copine.
Nous traversions à l'époque des moments difficiles.
Un jour où j'avais vraiment besoin de mon temps et mon énergie pour déterminer quel serait la qualité de notre futur dans les années à venir. Elle s'est mise en travers de ma route de manière ferme et définitive. J'ai essayé de la raisonner sans succès.
Comme je voyais tout ce pourquoi je m'étais battu partir en fumé... J'ai paniqué et je l'ai mis à la porte.

J'ai appris par la suite que cela faisait parti des violences conjugales.
Je ne le savais pas.

Depuis, un peu coupable, je sais bien qu’elle était choquée. J'ai essayé de rattraper le coup pour lui expliquer mon point de vue. On a bavardé pendant plusieurs mois au téléphone. Ce que j’ai traversé elle semble l'avoir compris.

Dans nos dernières conversations elle m'expliquait qu'elle avait peur de retrouver quelqu'un parce qu'elle ne voulait pas que ça recommence.
J'ai essayé de la rassurer sur le fait que l'on traversait trop de choses à la fois à l'époque et qu'elle n'allait pas retomber obligatoirement sur le même schéma.

 

Elle m’a donné la possibilité de revenir mais je ne marchais plus. Elle a été choquée… moi aussi.

Nous avons fait ce que nous avons pu. Elle m'a dit qu'elle avait retrouvé quelqu'un depuis (Je ne sais pas si c'est vrai ou pas).

De mon côté, je suis célibataire depuis notre séparation. J'ai bien essayé de retrouver quelqu'un mais sans le moindre succès. Si mon ex-copine sans pour autant me pardonner semble petit à petit aller de l'avant et passer à autre chose, le reste de mon entourage est resté choqué par ce que j'ai fait et semble avoir du mal à s'en détacher.

Aujourd'hui, avec la crise, les entreprises ont pris des raccourcis pour licencier leurs employés. Ils sont comme ça super content de faire remonter leur chiffre d'affaire. C’est très efficace à ce qu’il parait.
Mon entreprise n'a pas échappé à "la règle" et a utilisé tous les moyens nécessaires pour me faire partir.

Je mène une vie à grande vitesse et avec beaucoup de responsabilité. J'ai déjà eu affaire à du harcèlement moral et j'ai donc eu la possibilité de m'informer à l'époque. J'ai donc réagis de la meilleure manière qui soit contre mon entreprise et je m'en suis sorti à merveille.
Par contre, j'ai tenu au courant mes proches pour ne pas les inquiéter pour si peu et en même temps les informer que ça va pas bien. Donc pour ne pas qu’ils insistent.

Ils ont réagis complément à l'inverse de ce que j'attendais.
Ils ne me croient plus du tout. Me remettent en question à chaque instant. M'accusent de tout ce qui m'arrive. Ils me font répéter encore et encore pour vérifier ce que je dis quand je dis quelque chose.
Je suis obligé de les maintenir plus ou moins à l'écart de ma vie pour éviter de les voir faire une bourde énorme. Je parle presque plus et n’écrit plus pour ne pas donner du carburant à leur remarques.
Ils en parlent à tout le monde mais pas pour me protéger. En fait c'est le contraire. Ils me jugent froid, sans vie et trouvent que mes relations émotionnelles ne sont pas à leur goût.
Quand je vais voir un ami maintenant, celui-ci vérifie que je suis bien son ami tel qu'il le conçoit et vérifie les propos de ma propre famille. En faisant cela ils transforment de toute évidence une visite de courtoisie en une visite pénible. Mais j’agis pareil partout maintenant, je suis ultra sur la défensive en permanence.

L’autre jour, ils ont commencé à râler parce que j’étais tout le temps sur la défensive. Alors j’ai lâché un peu du leste. Ma vie c’est ça maintenant. Je m’adapte chaque jour au caractère capricieux de mon entourage qui veut de toute manière m’accuser de tous les malheurs du monde et râle quand il n’y arrive pas.
Parfois je trouve qu'ils me jugent comme un criminel une sorte de garçon qui crie au loup qui à atteint l'âge adulte.
Ils me maltraitent pour satisfaire leurs illusions, constatent mes réactions face aux leurs et les mettent sur le compte de ma folie.

Ce qui m'arrive, c'est rien. J’ai pris dans la tête la même chose que les autres. Mais c'est mon entourage qui m'inquiète. D'autant plus que je ne m'aventurerai certainement pas à leur raconter tout ça car je ne veux pas qu'ils s'inquiètent d'avantage. Ils sont déjà assez durs à gérer pour ne pas en rajouter.

En fin de compte, je traverse déjà des moments ultra pénibles et en plus mon entourage rajoute son grain de sel pour rendre tout ça encore plus pénible. Après ça on me demande d'être un modèle. Autant vous dire que pour ça ils attendent encore et à mon sens attendront longtemps.

En parallèle, depuis quelques temps, je constate que ma famille attend de moi que je sois le petit fils modèle. Ils veulent des enfants des petits enfants...
Mon problème c'est que concernant tout ça, ça n'a jamais été mon problème. Faisons des enfants s'il faut faire des enfants. Ils me reprochent aussi de ne pas assumer mes responsabilités. Mais c’est pourtant ce que j’ai toujours fait. En fait ils attendent de moi quelque chose que je fais déjà et me reprochent des choses que je ne fait pas.
Le truc c'est que je me suis battu avec acharnement pendant des années pour y arriver dans la vie et que comme ça d'un coup, j'ai failli tout perdre sur un coup de tête. Et ce coup de tête c'est celle sur qui je comptais qui l'a donné.


Pourquoi avoir écrit tout ça ? Pour signaler que la violence conjugale c'est souvent le résultat de soucis en dehors de la vie conjugale.

Pour demander à ce que la violence conjugale fasse partie des enseignements solides dans les écoles primaires, lycées et collèges. Parce qu’en fait, on n'est pas au courant de tout. Et que ces enseignements doivent prendre en compte le point de vue de la femme mais aussi le point de vue de l'homme qui en général est loin d'être tout rose.

Enfin, pour souligner qu'avec les idées reçues, la société, les rumeurs, quand on en arrive à la violence conjugale dans sa vie on se retrouve vraiment seul contre tous que l'on soit un homme ou une femme. La vérité c’est que les membres de la société veulent leurs illusions en priorité. Si ça rapportait de l’argent à l’entourage quand on se plaint pour de la violence conjugale, le dialogue des proches serait différent. Là c’est trop pénible pour que l’on

Publié dans apel à témoignages

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